Après plusieurs mois d’auditions, j’ai transmis ma contribution, co-écrite avec Arnaud Bonnet, à la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance.
Le constat est alarmant.
Les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) sont les plus vulnérables de notre société, ceux qui ont le plus besoin de la République, et pourtant ce sont ceux qu’elle abandonne le plus souvent. Le système censé les protéger est gravement défaillant. L’État s’est désengagé, les départements peinent à compenser et les enfants voient leurs droits bafoués. L’abandon du service public de la protection de l’enfance expose les enfants à des parcours chaotiques, des violences, voire à des morts évitables.
La réponse doit être immédiate.
Face à la faillite globale du système, il faut une mobilisation nationale à la hauteur des enjeux. Il ne s’agit plus de colmater les brèches, mais de reconstruire un véritable service public de la protection de l’enfance, fondé sur les droits de l’enfant, la justice sociale et l’égalité territoriale. Cela passe par un investissement massif, une réforme de la gouvernance et une revalorisation des métiers.
Il faut renverser la logique : sortir d’une ASE de réparation, pour construire une ASE de prévention, d’accompagnement, et de justice. C’est une urgence démocratique, sociale, et morale.
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