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Dialogues citoyens

Des dialogues pour faire vivre la démocratie

La démocratie ne se résume pas aux élections. Elle se vit au quotidien, dans nos engagements, nos discussions et nos choix collectifs.
C’est pourquoi, nous avons lancé les Dialogues citoyens : des espaces de dialogue où chacun peut s’exprimer, écouter et construire ensemble.

2ème édition : Accès aux services publics

La deuxième rencontre de l’Assemblée Citoyenne de Circonscription s’est tenue le 17 mai 2025 à Épinay-sous-Sénart, autour d’un thème essentiel : l’accès aux services publics et à l’égalité des chances. À travers une méthode de dialogue en cercles, les habitant·es ont été invité·es à partager leurs expériences personnelles, leurs difficultés, leurs espoirs mais aussi leurs idées pour renforcer un service public au service de toutes et tous.


Comme pour la première rencontre, un cadre d’échange bienveillant a été posé dès l’ouverture de l’après-midi : prendre et reprendre la parole en s’appuyant sur la « balle de parole », parler avec concision, à partir de son vécu, s’adresser à toutes et tous, écouter avec curiosité et ouverture, ne pas prendre de notes et accueillir les silences.


Les échanges ont mis en évidence une grande diversité de vécus, selon les territoires, les situations personnelles et les domaines concernés. Plusieurs grands thèmes sont revenus avec force :


  • Certain·es participant·es estiment que « le service public fonctionne plutôt bien », malgré des critiques. D’autres pointent une dégradation continue, une perte de proximité et un sentiment d’exclusion, particulièrement dans les domaines du transport, de la santé ou de l’éducation.
  • Les retards répétés, le manque d’informations en temps réel et le coût prohibitif pour certains publics (notamment les personnes en situation de handicap) sont autant de sources de frustration. L’information, lorsqu’elle est insuffisante, accroît le sentiment d’incompréhension.
  • Des interrogations ont été soulevées sur la formation des enseignant·es, la cohérence des réformes et les classements internationaux. Du côté de la santé, les fermetures de services publics (hôpitaux, maternités…) au profit du privé, souvent plus cher, nourrissent l’inquiétude.
  • La numérisation accélérée des démarches est vécue à la fois comme une modernisation nécessaire… et comme un facteur d’exclusion. Plusieurs participant·es ont souligné la perte de lien humain, la solitude face aux outils, et le besoin de médiation pour accompagner les usages.
  • Nombre d’interventions ont insisté sur la nécessité de revaloriser le travail des agents publics, de leur offrir de meilleures conditions de travail, et de mieux les former. Le manque d’interactions humaines, la difficulté à trouver une écoute bienveillante ou une réponse claire aux besoins renforce le sentiment d’abandon

Le second temps a permis d’ouvrir des perspectives et de formuler des propositions. Il s’est nourri du vécu partagé précédemment pour dégager des leviers d’action.


  • Cela passe par des investissements humains et financiers, une reconnaissance accrue des métiers (notamment dans la santé et l’éducation), des meilleures formations pour les agents, et des conditions de travail qui permettent un réel service rendu.
  • Plusieurs participant·es ont appelé à une meilleure compréhension de ce qu’est un service public, de son rôle, de ses principes. Cela implique de sensibiliser dès l’école, d’éduquer aux droits, de former les jeunes et les adultes à leur usage.
  • Recréer des guichets physiques dans les territoires ruraux ou périphériques, développer des lieux de médiation (comme les maisons France Services), favoriser les démarches de terrain : tout cela contribue à redonner confiance.
  • L’égalité des chances reste un objectif lointain. Les participant·es ont proposé de renforcer les dispositifs pour les personnes en situation de handicap, d’améliorer l’accessibilité (transports, bâtiments, outils numériques), et de promouvoir la non-discrimination.
  • La possibilité pour chacun·e de s’impliquer dans des actions concrètes a été soulignée : à travers les associations, les conseils citoyens, les initiatives collectives. La politique n’est pas réservée aux élu·es. Chacun·e peut agir.
  • Plusieurs voix ont rappelé que le service public n’est pas un bien marchand. Il ne peut ni ne doit être soumis à la seule logique du profit. Accepter que certains services coûtent plus qu’ils ne rapportent est un choix de société.

Des ressources ont été partagées pour prolonger la réflexion : le collectif « Nos services publics », l’association « RER D Val de Seine », les délégués du Défenseur des droits en Essonne, ou encore le Printemps des services publics, prévu le 31 mai à Paris.


Cette deuxième rencontre a mis en lumière un attachement fort aux services publics, mais aussi une inquiétude face à leur délitement. Elle a permis d’enrichir la réflexion collective en donnant la parole à toutes celles et ceux qui vivent, au quotidien, les forces et les failles de l’action publique. Elle a également été l’occasion de faire émerger des propositions concrètes, portées par le désir de reconstruire un service public accessible, inclusif et profondément humain.

1ère édition : Démocratie et citoyenneté

Le 22 mars 2025, à Soisy-sur-Seine, s’est tenue la première rencontre de l’Assemblée citoyenne de circonscription. Cette initiative vise à faire vivre la démocratie au quotidien, en créant des espaces ouverts où chaque citoyen.ne peut partager son expérience, ses interrogations et ses propositions.

 

Lors de cette première édition, les participant.es ont été invité.es à réfléchir à la question : « Est-ce que j’ai peur aujourd’hui pour la démocratie ? ». Une question qui a permis d’engager des échanges riches sur les avancées, les reculs, les espoirs et les inquiétudes liés à notre système démocratique.

 

Au fil des discussions, plusieurs enjeux ont émergé :

  • Le rôle fondamental des médias, dans leur mission d’informer mais aussi de susciter l’intérêt du citoyen ;

  • Le risque de perte démocratique, face à la défiance croissante et au sentiment d’éloignement ;

  • La nécessité de renforcer les conseils citoyens et autres lieux d’expression ;

  • L’importance d’une représentation issue d’un véritable travail collectif, au plus près des réalités du terrain ;

  • Et enfin, le besoin urgent de multiplier les espaces de dialogue, pour que chaque voix puisse être entendue.

 

Cette première rencontre a permis de poser les bases d’un dialogue citoyen ouvert et bienveillant. Elle a également ouvert la voie à des discussions futures qui continueront à enrichir la réflexion collective sur les enjeux démocratiques et autres thématiques cruciales pour la circonscription.

 

Merci à tous.tes les participant.es !